Évolution de la fonction de DPO de 2019 à 2021

Le ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion a publié une étude « Le délégué à la protection des données (DPO) : un métier en forte évolution », qui met en avant les évolutions significatives de cette fonction entre 2019 et 2021.

Le ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion a publié une étude mobilise à nouveau l’Afpa au travers d’une étude pour observer les évolutions significatives depuis ces 3 dernières années du métier de délégué à la protection des données (DPO). Les résultats présentés dans cette étude sont issus d’une enquête réalisée auprès de 1 811 DPO désignés auprès de la CNIL interrogés entre septembre et octobre 2021.

Quelles évolutions pour le métier de délégué à la protection de données ? Grâce à la mobilisation et aux témoignages des DPO, cette étude met en valeur les grandes dynamiques et évolutions du métier entre 2019 et 2021, à savoir :

- augmentation du nombre de DPO, passant de 21 000 en 2018 à 28 810 en 2021 ;
- Diversification des profils : 47 % sont issus d’autres domaines d’expertise que le domaine juridique et informatique (+ 12 points depuis 2019) ; ils proviennent notamment d’autres domaines tels que les fonctions administratives et financières, la qualité, la conformité-audit ;
- 54 %des DPO internes et mutualisés exercent dans une structure inférieure ou égale à 250 salariés (+ 17 points) ;
- Le vécu professionnel positif : 58 % sont satisfaits de l’exercice de leur fonction et 87 % convaincus de l’utilité de leur fonction ; 67 % souhaitent poursuivre leurs missions avec une forte motivation ;
- La formation en baisse : 42 % exercent cette fonction de façon isolée par rapport aux autres DPO (+ 14 points) ; 1/3 n’ont suivi aucune formation informatique et Libertés/RGPD depuis 2016 (+ 7 points) alors qu’ils proviennent de plus en plus d’environnement hors Informatique et juridique.

Le profil d’un DPO en 2021

·       72 % exercent leur fonction comme DPO interne ;
·       29 % exercent en Île-de-France ;
·       Égale représentation des femmes et des hommes ;
·       62 % sont issus de formation supérieure, de niveau 7 ou 8 ;
·       63 % sont âgés de 40 et plus ;
·       55 % ont une ancienneté dans la fonction de DPO de 2 ans et moins.

DPO interne, mutualisé ou externe : caractéristiques. L’étude propose également une lecture comparée des DPO internes et mutualisés tant sur leurs caractéristiques socio-professionnelles, leurs cadres d’activités et leurs vécus professionnels. Un focus particulier sur les DPO externes est aussi réalisé en fin d’étude.

Bon à savoir : 86 % des DPO en 2021 sont des DPO internes ou mutualisés (donc 14 % des DOP en 2021 exercent leur fonction en qualité de DPO externe).

En fonction des choix d’organisation des structures, il existe trois types de DPO :

- le DPO interne qui est salarié d’un seul responsable de traitement ;
- le DPO interne mutualisé qui est salarié mutualisé pour plusieurs responsables de traitement ;
- le DPO externe qui est indépendant, ou salarié d’un organisme spécialisé (organismes publics de services numérique, cabinet de conseil, cabinet d’avocats…).

Vous pouvez consulter et télécharger la synthèse des résultats de l’étude 2022 sur https://travail-emploi.gouv.fr/actualites/l-actualite-du-ministere/article/le-delegue-a-la-protection-des-donnees-dpo-un-metier-en-forte-evolution

Source : ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion, étude « Le délégué à la protection des données (DPO) : un métier en forte évolution », publiée le 19-5-2022 sur www.travail-emploi.gouv.fr

© Lefebvre Dalloz